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  -  Rifting:  Une étape vers l'océan
  -  Rifting:  Des forces
  -  Rifting:  Des creux et des bosses


QU'EST-CE QU'UN RIFT ?

UNE ÉTAPE INITIALE DE LA FORMATION DES OCÉANS
      Le rift Baïkal représente un objet naturel assez rare à la surface de la planète : en effet, le " rifting " (en anglais, action de déchirer), qui désigne le processus conduisant à la séparation des masses continentales, est une étape brève (quelques millions ou dizaines de millions d'années) par rapport à la durée de vie d'un océan auquel il donnera souvent naissance.
      Il faut donc d'abord réaliser que tous les grands océans furent à leur naissance des rifts (il suffit pour s'en rendre compte de refermer progressivement l'océan Atlantique et de constater la mise en contact des plaques continentales Amérique à l'Ouest et Europe-Afrique à l'Est). Comme cette séparation initiale dure relativement peu de temps, il existe donc très peu de rifts actuellement en cours de formation : le rift Baïkal est une de ces perles rares.
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Rift bassins

Rift

© Univ.Leicester, Royaume-Uni

Carte topographique générale de l'Asie
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      Sur la carte de l'Asie ,le lac qui occupe la principale dépression du rift forme une étendue d'eau en croissant longue de plus de 650 km, au nord de la grande zone de déformation intra-continentale asiatique.
..... . Il est le plus ancien lac de la planète et contient 20% des réserves mondiales d'eau douce. Il est ainsi soigneusement étudié par de nombreux spécialistes pour l'extraordinaire richesse de sa faune et sa flore et pour l'intérêt qu'il représente en tant qu'enregistreur des changements climatiques récents.
      Le lac, mais aussi le rift Baïkal dans son ensemble, constituent donc un laboratoire naturel exceptionnel dans différents disciplines scientifiques. Dans le domaine des Sciences de la Terre, il est un des sites privilégiés sur la planète (avec le rift est-africain) pour l'étudie des modalités et des causes de la déformation interne des continents, et plus spécifiquement, pour l'étude du " rifting ".
DES FORCES COLOSSALES EN JEU POUR SEPARER LES CONTINENTS
      On opposait souvent dans les années 80 deux modèles pour expliquer la fracturation d'un continent :
   - Dans le rifting actif une remontée asthénosphérique chaude (un panache) provoque un bombement topographique de grande amplitude, puis l'étirement et la rupture de la lithosphère.
   - Dans le rifting passif, l'origine de l'amincissement sous le rift est au contraire dans le mouvement horizontal des plaque rigides qui se fracturent par l'action de forces à leurs bordures. Beaucoup de chercheurs admettent aujourd'hui que ces deux situations extrêmes ne sont ni systématiques ni exclusives l'une de l'autre :
   - L'action seule d'un panache asthénosphérique n'est probablement pas suffisante pour provoquer la rupture d'une plaque, mais peut être nécessaire pour affaiblir la lithosphère et favoriser cette rupture.
      Ce débat est donc dépassé de nos jours. On cherche plus volontiers aujourd'hui à établir l'importance relative des forces qui sont responsables de la séparation des continents, et à décrire localement le passage de l'étirement du continent à la production d'une nouvelle lithosphère de type océanique. Une grand attention est portée aux caractéristiques mécaniques et propriétés de résistance à la déformation de la lithosphère qui subit ces forces, car elle jouent visiblement beaucoup sur le résultat obtenu, à savoir le rift
.
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DES DÉPRESSIONS MAIS AUSSI DES SOULÈVEMENTS

Rift bassins

 

Rift

© Univ.Leicester, Royaume-Uni

      On se borne souvent à décrire les rifts par les dépressions (ou bassins) provoquées en surface par l'extension au sein du continent. On oublie trop souvent que ce phénomène d'extension est également responsable de la formation de reliefs très importants (plusieurs milliers de mètres) qui forment des ceintures montagneuses en bordure des dépressions, et qu'on appelle souvent des épaulements de rift.
      C'est Vening-Meinesz qui en 1950, en avait compris l'origine dans la réponse flexurale de la lithosphère, réponse verticale qui résulte d'un phénomène de compensation isostatique du manteau sous-jacent, dont l'amplitude dépend directement de la rigidité des plaques qui se séparent. Plus les plaques sont rigides, ou résistantes, plus ce phénomène sera important. Bien entendu, on comprend alors que la température du rift aura en effet très important sur cette rigidité, et donc sur ce soulèvement bordier.
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© Copyright Geosciences Azur... Mise à jour le 3-04-2001