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  -  Bassins profonds, reliefs abrupts, failles actives
  -  Observation des failles actives
  -  Risque sismique

LE RIFT EN SURFACE

- BASSINS PROFONDS, RELIEFS ABRUPTS, FAILLES ACTIVES
     La carte de la topographie digitale colorisée montre clairement ce que produit en surface le phénomène de rifting, à savoir des bassins, zones où le sous-bassement géologique s'effondre (on parle de subsidence), et des montagnes, résultant du phénomène de rebond flexural (voir "Qu'est-ce qu'un rift?"). Entre les deux, on voit le plus souvent apparaître des failles actives qui assurent au cours du temps le déplacement relatif entre la chaîne de montagne qui se soulève et le bassin qui s'affaisse : on parle de "failles normales", qui assurent ce mode de déformation en extension (il faut que les blocs s'écartent pour que ce jeu se fasse). Au cours du temps, ce mouvement a permis une forte subsidence des bassins: on estime leurs épaisseurs , par prospection géophysique, à des valeurs allant de 1 à 7 km (ou plus) depuis le début du rifting.
Haut de page Jeu d'une faille normale

Les bassins et les montagnes

 

 

Les failles et les bassins du rift Baïkal

- OBSERVATION DES FAILLES ACTIVES

      Dans le cas du rift Baïkal, la longueur des failles actives peut atteindre 150 km le long du flanc ouest du lac, sans interruption nette ou discontinuité visible. Ces failles "géantes" sont une des caractéristiques majeures des grands rifts. Elles ont été responsables de 6 séismes de magnitude supérieure à 7,5 dans les 3 derniers siècles. Dans le paysage, ces failles, peu à peu érodées, apparaissent comme de grandes parois linéaires, à pente régulière tournée vers le lac.
     Quand les conditions de terrain sont trop difficiles, il est important de pouvoir les observer et les décrire depuis l'espace, ce qui permet également de prendre du recul et de mieux appréhender ce mode de déformation, la géométrie des escarpements de failles (c'est-à-dire la topographie que produit le mouvement répété sur la faille), et finalement la compétition que se livrent sans cesse le soulèvement tectonique et l'érosion. C'est ce qu'on peut constater sur un extrait d'image satellitale SPOT , donnée qui a été très utilisée pour couvrir le nord du rift par exemple, très difficile d'accès en raison de l'épaisse forêt (taïga) qui le couvre. Ces observations spatiales sont un complément important du travail de terrain (voir Chapitre "Une mission en Sibérie").

 

 

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Rives du lac Baïkal

Image satellitale SPOT

Sismicité historique Carte des principales failles actives

- RISQUE SISMIQUE

     Grâce à nos résultats de mesures GPS (voir Chapitre "Le rift s'ouvre") près de ces failles, nous avons montré que certaines d'entre elles accumulent actuellement l'énergie qui provoquera un jour ou l'autre un grand séisme. Le risque sismique associé pourra donc être dans l'avenir mieux estimé par ces mesures de géodésie dans cette région clé de l'économie sibérienne (les grandes villes et industries se situant le long du fleuve Angara qui est l'exutoire du lac). Un autre paramètre important est la profondeur de ces failles actives : on sait aujourd'hui par l'analyse de la profondeur des séismes que la plupart de ces failles atteignent 30 km de profondeur, soit plus des deux tiers de l'épaisseur de la croûte. Nous travaillons aujourd'hui à produire des modèles (voir Chapitre "Le devenir du rift") simulant l'effet d'une rupture sur ces failles pour mieux en anticiper les effets.

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© Copyright Geosciences Azur... Mise à jour le 3-04-2001