Voici
trois phases successives de l'évolution d'un rift continental représentées
sous forme de trois coupes transverses. En surface, se forme un bassin
(graben) limité par des failles, mais également des reliefs
bordiers plus ou moins importants; en profondeur, l'asthénosphère
(en rouge) remonte: cette remontée souvent rapide (à l'échelle
des temps géologiques) provoque la fusion partielle de l'asthénosphère
et la production de magma, qui donne parfois lieu à du volcanisme
en surface. Le manteau (en jaune vif) tend à s'amincir, tout comme
la croûte (en gris-jaune). L'érosion tend a diminuer les
reliefs bordiers, (en pointillés sur le troisième schéma),
et rentre en compétition avec les effets tectoniques. La croûte
réagit de manière cassante dans sa partie supérieure,
d'où l'apparition de grandes failles; mais sa partie inférieure
se déforme de manière ductile, ce qui n'est pas représenté
sur ces figures,par simplification. Les sédiments "pre-rift"
(en orange) sont conservés à la base du graben ou loin des
épaulements de rift, et "syn-rift" (en vert) s'accumulent
dans le bassin et tendent à le combler, sauf si les effets tectoniques
sont plus rapides. L'importance de la remontée asthénosphérique
et de l'éventuel bombement avant le rifting est sujet à
discussion et reste mal établi pour beaucoup de rifts actuels.
Cette évolution schématique n'est donc pas nécessairement
représentative de l'ensemble des rifts. Elle ne préjuge
pas non plus de l'importance relative des forces responsables du rifting
(flèches bleus sur le dernier schéma: verticales=effet actif,
horizontales=effet passif). Enfin les chiffres (en kilomètres)
des valeurs d'extension ne sont qu'indicatifs. Ils peuvent varier sensiblement
d'un rift à l'autre.
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